Yelsha

Elle a les crocs et un sacré talent. La rappeuse chanteuse française Yelsha (23 ans) vient de lancer son premier EP, Mélange. Un ensemble de 8 titres bien balancés, emplis à ras bord de textes forts et authentiques, loin du rap egomaniac si répandu. Cerise sur le gâteau : ses instrus, toujours variées, apportent une expressivité pétillante. Music-Planet avait mis en avant cette artiste dans l’enquête que nous avions publiée sur les rappeuses françaises à l’été 2020. 

Yelsha élève sa voix haut et fort. Elle s’affirme « Noire et remplie de couleurs […] mais aussi gay ». Avec son flow vigoureux, toujours fluide, elle oscille entre affirmation (N ET H, Seule, Cheffe, Imposteur) et belles chansons d’amour (Passion, Elle, Abîmée). Béninoise d’origine, Yelsha possède un timbre de voix chaleureux qui s’apparente à celui d’Angélique Kidjo, chanteuse béninoise majeure et femme affirmée qui cartonne dans le monde entier… 

Yelsha s’ouvre à Music-Planet et répond à nos questions (ci-dessous). 

Yelsha
Yelsha feat Joe Kingston – SEUL.E (Clip Officiel)

Yelsha – Interview express

Tu es née où et quand ?
À Cotonou, au Bénin, le 24 septembre 1997, l’année de la sortie du titre Savoir Aimer de Florent Pagny ou encore de My Heart Will Go On de Céline Dion. 
Où rêverais-tu de vivre ?
Dans The L Word: Generation Q [série télévisée américaine queer] ! Haha ! Plus sérieusement, je ne sais pas encore où j’aimerais vivre mais je sais que je voudrais, comme tout le monde, m’y sentir bien.
Quel est le voyage que tu as le plus adoré ?
C’est fou comme cette question ramène de bons souvenirs ! Le voyage que je garde au fond de mon cœur, c’est un road trip pour le Ghana avec mon père. On a beaucoup rigolé et je me suis sentie très proche de lui, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. 
Quel est le concert que tu as vu et que tu as le plus kiffé ? 
Tu fais exprès de poser des questions aussi difficiles ? Haha! J’hésite entre celui de Singuila [chanteur de R&B français], de La Fouine [rappeur franco-marocain] et de Kiff No Beat [groupe de hip-hop ivoirien], tous au palais des congrès de Cotonou. Je crois que je vais dire celui de Singuila car je me souviens que c’était le jour de mon anniversaire. 
À quel moment tu as voulu être artiste ? 
D’abord au moment où j’ai écouté la chanson Hey Oh de Tragédie [groupe de RnB et de hip-hop français] ! On est d’accord que cette chanson est une tuerie ? Ce jour-là, j’étais, comme à mon habitude, dans la chambre de mon père (quand il n’est pas là !). Il avait un tas de disques, sa collection était impressionnante. Je me souviens que lorsque j’ai entendu les mélodies avec le combo des paroles, je me suis dit « Wow! Moi aussi, je veux écrire des chansons comme ça et faire ressentir ce genre d’émotions aux gens ». Puis, lorsque j’ai écrit mon tout premier texte vers mes 11/12 ans, j’ai compris que c’est ce que je voulais, ce que je devais faire. 
De quel artiste tu es fan ? 
J’aime beaucoup les rappeurs Youssoupha et Kery James pour leurs textes, les idées qu’ils défendent et la source d’inspiration qu’ils représentent. Après, je trouve que Tayc et Dadju [auteurs-compositeurs-interprètes français] savent comment captiver avec leurs mélodies et les histoires qu’ils racontent. 
Tu peux décrire ton nouvel EP en trois mots ? 
Acceptation de soi.
Où as-tu créé la plupart de ce nouvel EP ?
À Caen, dans ma chambre. Certaines chansons pendant les confinements de 2020 et d’autres, il y a 3 à 4 ans mais avec des modifications plus récentes.
Combien de temps a pris le processus créatif ?
L’idée d’un EP remonte à 2 ans. Les textes des morceaux ont tous été retravaillés pendant les périodes de confinement et les prods finales ont été faites en moins de deux mois. L’enregistrement des 6 nouvelles chansons (qui ont complété deux singles) de l’EP s’est fait en 10 heures d’affilée. Je me suis mise une sacrée pression car je voulais vraiment rendre réel ce projet qui, pour certaines raisons, traînait depuis longtemps.
Quelles sont les rencontres les plus importantes que tu as faites dans ta vie ? 
Je pense que la première rencontre importante, c’est avec moi-même, ensuite avec la musique. Puis, je dirais Elizabeth Robert, un ange, qui m’a beaucoup soutenue. Benjamin Caschera de La Souterraine [association et label discographique] et Safé Safé, un collectif caennais engagé qui soutient les musiciens. Sans oublier mes ami.e.s proches !
Tu ne serais pas là si… 
Je ne croyais pas en moi !
Deezer

Spotify

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