Avec ce clip cinématographique, entre libertinage et désolation, Apple Jelly marque son retour. Le groupe lyonnais cultive sa musique scandée, très contemporaine. Interview.
Les autres nouveautés musiqueLe groupe lyonnais Apple Jelly signe son retour après trois ans d’absence, avec le morceau Die, Motherfucker, Die !!!. Ce titre – près de huit minutes ! – est extrait de leur 3e album, que les musiciens dévoileront en septembre prochain. Entre disco et indie rock se perçoivent les influences de Hot Chip, le groupe de synthpop britannique, et du producteur dance-punk américain LCD Soundsystem.
APPLE JELLY / Die, Motherfucker ! Die !!! [VIDEO CLIP]
Le clip rend hommage aux films du cinéaste américain subversif Russ Meyer (1922-2004). La vidéo scénarise la soirée d’un homme qui vire au drame, à la façon d’un court métrage, Les thèmes de la drogue, du sexe et de la violence font partie intégrante du récit. Chaque parole et chaque son du morceau trouvent leur écho dans le clip.
Sélectionné pour un grand festival de vidéos musicales
La réalisatrice José Daniel Zuluaga a joué avec de nombreuses techniques cinématographiques, dont deux plans séquences de plus d’une minute chacun. Ce travail cinématographique a valu au clip d’être sélectionné au Festival Berlin Music Video Awards en mars 2020.
Ce troisième album avait été initialement enregistré en 2013 mais un éloignement entre les membres du groupe avait retardé sa sortie. Sept ans après l’enregistrement, les trois acolytes – BEnn (auteur et chanteur), SLip (musique et graphisme) et Fat Kick Joe (batteur) – reviennent en studio. L’album est remis au goût du jour mais garde son thème d’origine : une société à bout de souffle.
Un groupe au style original et décalé à la hauteur de notre échange avec BEnn.
LIFE IS LIFE – Interview express
Bonjour BEnn. Tu es né où ? Quel âge as-tu ?
Aucune idée. On m’a débarqué sur Terre, mais je n’en sais pas plus.
Où rêverais-tu de vivre ?
Quelque part en Atlandide…
Quel est le voyage que tu as le plus adoré ?
Le passage du liquide amniotique à l’air libre
Quel est le concert que tu as vu et que tu as-tu le plus kiffé ?
Probablement la série de concerts qu’avait fait Radiohead dans les petites arènes du sud de la France pour tester Kid A juste avant sa sortie. C’était magique…
A quel moment as-tu voulu devenir artiste ?
À 7 ans, je voulais être inventeur. Je crois que c’était ma façon de dire que je voulais être artiste.
Quels sont tes artistes préférés ?
Il y en a beaucoup : David Lynch, Gaspard Noé, Damon Albarn, Alan Moore, David Bowie, Banksy, Loris Gréaud, Mathew Barney, Frank Ocean, Kanye West, Ron Muyek, Michel Houellebecq, Cormack Mccarthy, George Harrisson, Spike Jonze, Daft Punk, Serge Gainsbourg, Marcel Duchamp…
Pourrais-tu nous décrire ton nouveau titre Die, Motherfucker ! Die !!! en trois mots ?
Chute de la civilisation.
Où ce titre a-t-il été créé ?
En grande partie dans ma tête, le reste dans une bergerie au fin fond de la Drôme provençale, dans une petite maison à Menet dans le Cantal, et pour finir à Ecotay l’holme au Studio E.
Combien de temps a pris le processus créatif ?
Longtemps, très longtemps. Je suis un laborieux. Je mets beaucoup de temps pour créer.
Quelles sont les rencontres les plus marquantes de ta carrière ?
La cinéaste Agnès Varda ; le parolier, chanteur et écrivain français Jean Fauque ; le chorégraphe australien Lloyd Newsom ; l’écrivaine Paula Albert.
Tu ne serais pas là si…
Maman… papa… Enfin, vous savez quoi ?!?!
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