Hoshi dévoile l’intensité de la vie à petites touches. Sensible et bien écrit, son deuxième album diffuse une lumière franche.
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La chanteuse française Hoshi (23 ans) vient de dévoiler son deuxième album, Sommeil Levant. La jeune femme a choisi d’aborder un large éventail de thèmes, en 14 titres. De quoi lui permettre de se confier davantage sur elle-même, ses opinions et les valeurs qu’elle défend. Un album bien plus intimiste que le premier. « Je me livre comme jamais je ne l’ai fait auparavant », a-t-elle écrit sur son compte Twitter.
Hoshi – Amour censure (vidéo sincère)
La liberté d’être qui on est
L’un des titres où Hoshi se dévoile le plus est Amour Censure. Elle chante haut et fort son homosexualité et défend la communauté LGBT+. L’idée du morceau lui est venue suite à la dernière manifestation contre la PMA (Procréation médicalement assistée).
« Je suis prête aujourd’hui à me joindre à leur combat [celui des associations contre l’homophobie], et à dire que, moi aussi, je veux une famille à nourrir, qu’on s’en fout de près de qui je vais m’endormir », a-t-elle confié dans un communiqué. S’étant déjà faite agresser sur ses choix de vie, la chanteuse se sent fortement concernée.
Hoshi nous fait vivre une ballade dans tous les sens du terme avec le titre Bouche de Métro. Un détour dans les souterrains parisiens pour la chanteuse originaire d’Ile-de-France. Sur un air de piano, elle chante « Je cours dans le noir / C’était toi ma lumière ». Elle se remet en question et ressasse une histoire d’amour qu’elle n’arrive pas à oublier.
Jeunesse entre les murs, pas de Paris intra muros
Dans SQY, la nostalgie se fait ressentir. La mélodie électro-pop et la voix rauque d’Hoshi nous font voyager dans le temps et visualiser son adolescence. « On s’disait que la vie pouvait s’arrêter à chaque seconde / On buvait du whisky pour mettre la pression aux blondes ». Un passé qui oscillait entre ennuis et questionnements, le tout autour d’une bouteille d’alcool.
La jeune femme n’est pas toujours tendre dans ses paroles. Dans Coule Mascara, Hoshi a regroupé toutes ses visions noires du monde actuel. « Il y a des bombes dans les rues et j’parle pas de filles », chante-t-elle. Chaque phrase, appuyée par une percussion, résonne comme un coup de poing qu’Hoshi porte à la société. Un monde violent, hypocrite et inégalitaire, selon elle.
Le plus intimiste
Fais-moi signe est le morceau le plus intimiste de son album. Hoshi s’adresse à nous et l’on apprend qu’elle souffre de surdité. « J’ai une malformation de la trompe d’Eustache qui me provoque des otites à répétition et une perte de l’audition, a-t-elle confié au journal Le Parisien. On m’a opérée six fois, mais je souffre aussi de la maladie de Ménière [vertiges, acouphènes…], qui aggrave les choses ». Un problème difficile à porter pour une artiste qui se produit régulièrement sur scène entourée de cris et de musiques. Un combat de plus !
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