Le streaming musical a déjà conquis les pays riches. Dans dix ans, il aura tout balayé sur sa route, y compris dans les pays émergents.
On savait que le streaming avait tué le CD et le téléchargement musicaux dans les pays riches. Mais on sait désormais que cela se fera d’un bout à l’autre de la planète.
En 2030, un habitant de la terre sur six (ou sur cinq) devrait détenir un accès payant à la musique (streaming). C’est ce que prédit la banque d’investissement américaine réputée Goldman Sachs dans son étude « Music In The Air » dévoilée cette semaine.
Bientôt plus d’un milliard d’abonnés payants
Au total, les terriens abonnés payants au streaming seront 1.15 milliards en 2030. Ce nombre a été réévalué à la hausse par Goldman Sachs, qui avait initialement prévu un score de 951 millions, dans sa précédente étude.
Actuellement, les abonnés payants au streaming s’élèvent à 255 millions sur la planète, selon les chiffres 2018 de l’Ifpi (Fédération internationale de l’industrie phonographique). Ce nombre devrait plus que doubler dans quatre ans, en 2023 (à 690 millions).
Les pays émergents tirent la croissance du streaming
Cette croissance devrait provenir principalement des marchés émergents comme la Chine, l’Inde, l’Amérique latine et certains pays asiatiques. Actuellement, les pays où le streaming payant s’est le plus développé sont les USA et l’Europe.
Les marchés émergents où le streaming fait actuellement ses débuts bénéficient d’abonnements bien moins onéreux qu’en Europe et aux USA. Spotify, le leader du streaming, vient d’ouvrir son service en Inde, début 2019.
Le revenu individuel baissera mais les abonnés exploseront
En toute logique, le revenu moyen par abonné payant (Arpu ou Average Revenue Per Paying User) continuera de baisser significativement chaque année, passant de $32.70 en 2018 à $27.30 en 2023 et enfin à $24.60 en 2030.
La grande échelle de ce tsunami promet des revenus confortables aux détenteurs de plateformes et de droits d’auteur.
Le streaming payant pourrait toutefois perdre de son attrait :
- Si les prix sont trop élevés
Quand les artistes ou les labels exigent davantage, les plateformes se disent obligées d’augmenter leurs prix.
- Si les plateformes de streaming retirent des titres de leurs plateformes
Quand les plateformes signent des accords directement avec les artistes ou les ayants droits, les maisons de disque menacent de se lancer dans des représailles commerciales.
>> Retrouvez l’infographie animée « Music In The Air » de Goldman Sachs.

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