James BKS raconte l’exploration de ses racines africaines dans son premier single, Kwele. Fils biologique du saxophoniste Manu Dibango, ce musicien était connu jusqu’ici pour ses collaborations avec des rappeurs stars.
James BKS en a parcouru du chemin pour arriver à l’essentiel : ses racines africaines. Ce musicien français d’origine camerounaise (36 ans), vivait depuis près de 10 ans entre Europe et USA, dans l’ombre de stars mondiales du rap, comme compositeur et producteur. “Musicalement, j’avais l’impression de ne plus avoir d’identité, me pliant constamment a ce que les majors ou artistes souhaitaient” a-t-il confié à Music-Planet.

Désormais installé à Paris, il vient de lancer son premier single : Kwele, solidement ancré dans ses origines africaines.
Le clip commence dans une pièce encombrée d’œuvres d’art et d’objets. Deux ados y découvrent un masque noir et blanc kwele, qui les propulse aussitôt en Afrique. De la ville à la forêt, leur quête imaginaire les mène à la rencontre de danseurs qui pratiquent ce qui semble être un rite de cérémonie. L’ethnie kwele est établie au Gabon, en République du Congo et au Cameroun. Elle est réputée pour son art des masques. « [Kwele] est la réponse musicale à mes questions intérieures, a confié James BKS au site Billboard. Enfin, je peux être fier de mes racines et dire que cette musique, c’est moi.”
Des rythmes afro mêlés à des sons occidentaux
Cette composition personnelle est un bijou de fusion culturelle : percussions africaines, orgue, chants solo féminins et masculins, chœurs et quelques micro-touches de rap. Les paroles mélangent une langue africaine (le swahili) et l’anglais. “Toutes les sonorités de percu ont été travaillées avec Guy Nwogang, nous a indiqué James BKS. Ce musicien a collaboré avec Salif Keita et Stevie Wonder, entre autres”.
L’outro jazzy se mêle à la danse, avec un sax au son archi expressif. Mais cette touche de cuivre dure trop peu de temps ! On la doit au célèbre saxophoniste Manu Dibango, invité sur ce titre. Il est le père biologique de James BKS. Le rappeur et producteur canadien Allan Kingdom participe aussi au morceau.

Ce single a été édité par 7Wallace, le label de l’artiste britannique Idris Elba. Certains connaissent cet homme comme acteur, pour son interprétation de Stringer Bell, le caïd de la drogue dans la série américaine culte The Wire (Sur écoute). D’autres le connaissent comme DJ, producteur et fan de musique. Idris Elba a choisi le morceau de James BKS pour lancer son label 7Wallace.
Avant son envol, il a composé pour Snoop Dog, Soprano et Booba
Comme son mentor Idris Elba, James BKS est un artiste multi facettes. Outre ses collaborations pour les rappeurs vedettes Snoop Dog, Diddy, Soprano et Booba, il a exploré bien d’autres chemins. Il compose des sons pour des publicités comme celles d’Yves Saint-Laurent, Prada et Giorgio Armani. James BKS a également composé des musiques de longs métrages comme La Taularde avec Sophie Marceau (2014), et Le Gang des Antillais (2016).

Dans sa quête musicale, la reconnaissance de son héritage africain a suscité un nouveau processus créatif. « Il y a tellement de possibilités en termes de sonorités que cela va être la ligne directrice de mon nouveau projet » analyse-t-il sur son site internet.
“J’ai depuis peu renoué avec une partie de ma famille Camerounaise aussi bien humainement que culturellement, a-t-il confié à Music-Planet. C’est arrivé a une période de ma vie où […] mes recherches personnelles puis, plus tard, la naissance de mon fils m’ont donné envie d’en savoir d’avantage sur mes propres racines.”
Il reste à James BKS à poursuivre un chemin de taille : créer de nombreux morceaux de la dimension de Kwele. On a hâte de découvrir son album, dans lequel il a invité les musiciens Nick Grant et Mila J. Patience !
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