Oumou Sangaré Mogoya

La chanteuse malienne Oumou Sangaré a enflammé hier soir ses 700 spectateurs. Cette star internationale est la figure de proue musicale de son pays.

 

Une présence et une voix uniques. C’est ce qu’a offert hier soir la chanteuse malienne Oumou Sangaré en concert. Cette star internationale (50 ans), dont la tournée la fait voyager partout dans le monde, se produisait au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines (scène nationale). La salle était remplie (770 places). Retour en arrière.

Oumou Sngaré

Une fois ses cinq musiciens et ses choristes en place, Oumou fait son entrée, magistrale. Enveloppée dans sa robe scintillante, perchée sur ses hauts talons, Oumou donne le ton. C’est elle la taulière ! Cette grande femme sculpturale dégage un charisme bienveillant et assuré. La patronne annonce qu’ils joueront principalement le dernier album, Mogoya (label No Format !).

Le public ravivé

Oh, le concert a eu du mal à démarrer dans cette salle classique, à l’italienne, où le groupe semblait un peu flotter. Mais à peine un père et ses petits enfants ont-ils investi la fosse, qu’ils ont été rejoints par 4 autres spectateurs, puis 10, puis 100 ! La musique a ravivé tout le monde. Et le tour était joué.

Aux côtés d’Oumou Sangaré sur scène, 5 musiciens et deux choristes. Une formation réduite en quelque sorte si l’on se réfère au concert qui avait été donné au Festival Fiesta Sète en 2017. La chanteuse déploie une voix d’une puissance inouïe. Mais elle sait également vous embarquer tout en douceur avec sa voix enveloppante qui roule les « r ».

Pendant vingt ans, dans mes chansons, j’ai incité les femmes africaines à travailler, à se battre, à être autonomes, à ne pas rester à la maison en attendant que l’homme rentre. Puis je suis passée à l’action, pour devenir un exemple. (oumou Sangaré)

Quels musiciens !

Le concert est un festival de groove. La musique tire son énergie d’une fusion entre Afrique et occident, avec des accents funky, parfois psychédéliques. Et quels musiciens ! Il y a du Carlos Santana dans les solos du guitariste, brillantissime. Le batteur, un « blanc-noir » comme l’appelle Oumou, est impressionnant de précision et de sensibilité. Le jeune clavier est capable de vous emmener dans des riffs style orgue Hammond, dignes de la meilleure soul des 70’s.

Oumou SngaréLe joueur de kamele n’goni, imperturbable, délivre un flot envoûtant de sons venus d’ailleurs. Cet instrument à cordes pincées, typique du Mali, est le seul instrument traditionnel sur la scène. Les deux femmes choristes, qui semblent si fières de se produire aux côtés d’Oumou Sangaré, s’avèrent des chanteuses et des danseuses hors pair.

Le concert s’achève par une présentation individualisée et chaleureuse de chacun des musiciens par la patronne puis par un bis mémorable. Oumou a conquis son public, une fois de plus.

 

Photo d’ouverture : No Format !

Mogoya, Oumou Sangaré, 2017
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